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Voilier Gros JeF : ses voyages dans les Antilles

21 avril 2014

Cargo de nuit retour des BVI

Cargo de nuit retour des BVI
Je voulais rester dans la chronologie pour vous raconter notre retour d'Anegada, mais je pense qu'il faut que j'exprime tout ce que j'ai encore de frayeur pour pouvoir reprendre un récit positif de notre voyage et de vraies vacances. 7 avril au petit...
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24 février 2019

Le Nord de la Caraibe

LE 13 février 2019 Difficile lever à saint François ce mercredi 13 février. Le stress du départ et du voyage incertain qui nous attend nous rend vraiment bizarres. L'itinéraire prévu était st kitts mais les conditions de mer difficiles : grosse houle vent 25 knts nous obligent à aller sur Antigua pour passer la nuit. Nous mouillons à English Harbour au milieu d'autres bateaux dont l'un nous dit de ne pas rester car les bateaux tournent et évitent bizarrement. Je persiste car je connais bien notre Gros Jef. Le lendemain après une nuit au calme pour moi et aux aguets pour Bernard, nous partons a 7;30 direction St Kitts. 14 Février Départ d'Antigua. Grosse houle, vent fort. Arrivés aux abords de Narrow Passage nous cassons la bosse du 1er ris.. Nous prenons donc le 2e ris mais la fixation du lazy bag à la bôme nous lâche à son tour. J'avais plus ou moins prévu et installé des anneaux de sangle pour pallier l'éventuelle destruction qui a eu lieu. Nous passons les Narrows et la houle se calme pour passer au sud ouest donc retour dans une mer houleuse. Tous les mouillages que nous voyons avec des monocoques c'est rouleur. Roro Bay nous attend on se dit qu'abrités par la digue nous serons plus tranquilles mais non. La nuit de la Saint Valentin est tellement houleuse que les bougies de notre raclette se noient dans leur cire qui coule partout de surcroît. Nous essayons de dormir en position de sécurité la seule ou on peut se caler un peu. On fini en travers de la couchette mais pas de place pour déplier les jambes...
28 juillet 2014

North Contender : dangerous cargo

Voilà il était comme ça.

8mars environ 4h du matin N 17 55 454 et W063 13 835.

Grâce au site marinetraffic qu'a découvert Bernard sur les bateaux possédant le système AIS, je suis restée plusieurs soirs à chercher ce cargo dont le nom commençait par "North Con"(rad) (nard). J'ai trouvé le North Contender 143 mètres de long et 25 mètres de large. Je n'ai pas trouvé sa hauteur.

Rien ne prouve que c'est lui car j'ai beau avoir cherché sur internet les différents mouvements de ce navire sur Marine Traffic, il semble être assez souvent sur la zone. C'est un cargo qui navigue dans le monde entier, qui a donc un système de surveillance AIS que nous ne possédons pas et qui doit également avoir un radar si j'en crois les boules blanches que l'on voit sur le chateau. Il est actuellement dans le golfe du Mexique et navigue à 13 noeuds.

Bernard l'a vu moins que moi mais il a reconnu sur la deuxième photo son chateau avec une porte qui se trouvait ouverte dans la

nuit et éclairée.

Nous ne pouvons pas nous souvenir si on voyait ou non son bulbe car on avait d'autres choses à faire pour l'éviter. Mais chargé ou à vide il est dangereux. D'ailleurs c'est écrit dessus sur la première photo : dangerous cargo.

Je n'ai pas pu avoir la confirmation de son passage au niveau de saint Marteen le 8 avril au matin. J'ai le point GPS et sur les AIS il y a la route et le cap.

C'est une expérience FORMIDABLE qu'on a vécu. On arrive à perdre des avions c'est pareil on peut perdre des voiliers ! Personne n'aurait rien vu ! Tous petits on était puisque le feu de mât arrive au niveau de son nom soit 18 mètres... Oeil de larynx a tout vu ! (jeu de mot de mon Papa).

28 juillet 2014

The Baths deuxième

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Lors de notre première visite aux Baths, nous étions partis à la nage et nous nous sommes promis de revenir avec un appareil photo à la tombée du jour.Nous trouvons une bouée tout près de l'endroit "stratégique" pour prendre une photo bien choisie de Gros JeF au mouillage. Nous sommes à peine moins émerveillés que la première fois, le spectacle est vraiment incroyable. On laisse passer devant les quelques curieux qui ne craignent pas l'interdiction de visiter après 16heures. La lumière est belle et les photos parlent d'elles mêmes. Pas grand chose à ajouter si ce n'est qu'un "flou" persiste sur l'objectif 18/50mm... J'ai connu ça à la Réunion sur les objectifs Nikon, je pensais que ça n'existait plus mais le champignon est bien là. Il faudra donc faire avec. Heureusement j'ai le 55/300. Et puis ça donne un éclat de lumière qui peut être intéressant.

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23 avril 2014

Iles Vierges Norman Island

DSC_2556Cactus et frangipanier

NORMAN

Norman Island est "L'île au Trésor" de Robert Stevenson. Il y a des grottes, et dans l'une de ces grottes, une famille d'origine française, aurait trouvé des doublons espagnols vers les années 1900. Une lettre aurait inspiré notre romancier qui nous a fait rêver pendant notre enfance ou adolescence. Patuelli dit que vu la petitesse de ces grottes le trésor devait être petit. Moi, je dis que quelques doublons espagnols en or pur ça aide quand même bien. Notons que le roman a été commencé en 1881, comprend qui peut.

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DSC_2537Nous avons lu également qu'il y a un shooner ancré dans la baie de Bight et qui sert de bar flottant et de resto. Comme nous sommes le 22 mars, on va organiser un petit dîner d'anniversaire au William Thorton. Nous arrivons donc à Bight, voyons le shooner mais également un nombre incalculable de bouées qui empêche le Gros JeF de planter sa pioche. Un voilier à l'ancre ne bouge pas comme un voilier à la bouée. Encore pire pour les catas, souvent plus légers et avec plus de fardage. Nous faisons route vers Pirateers Bay et trouvons une bouée normalement payante. Bernard me dit d'appeler par la VHF pour prendre la bouée. Sans grande conviction je dis : Gros JeF, Gros JeF, Gros JeF pour William. Bernard pouffe. Le resto s'appelle le William Thorton, et je n'ai aucune idée de l'utilisation de cet engin de communication. Mais tant mieux, personne n'y a rien compris et personne n'est venu pour nous demander les 30 dollars de bouée.

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Nous partons en palme masque tuba pour les grottes et j'ai la bonne idée de prendre l'appareil étanche. Au moment de photographier une grosse carangue, je vois l'écran qui "flotte" et oups, j'ai oublié de regarder si le capot était fermé, et non. Bon, ça c'est trop tard. Les grottes sont très belles, accessibles par la mer, et il y a toujours beaucoup d'amateurs. On a de la chance ils se suivent et on a fait le chemin inverse des autres. C'est plein de "hachettes cuivrées" un petit poisson qui aime les endroits obscurs. J'essaie de les chasser

 

vers le soleil, mais pas question, on dirait qu'ils craignent vraiment les rayons du soleil comme les vampires. Le soir arrive et on reporte le dîner d'anniversaire au lendemain car on voit une multitude de bateaux de toute sorte qui arrivent à Bight pour la grande soirée du samedi soir.

 Le lendemain, on décide d'aller à terre. Nous allons donc vers Bight pour prendre une bouée, mais il y a foule ! Je vois un voilier partir, et un cata qui arrive à fond pour la piquer avant nous... Trop tard, je ne me laisse pas faire. On descend à terre et partons

en balade vers les sommets. Nous prenons un chemin qui se trouve ne mener à rien et rencontrons un chinois sur un engin de chantier qui nous indique où aller. Nous montons le chemin est dur : "il fait trop chaud" me dit Bernard mais devant mon air je n'ai pas compris : "il fait très chaud". Je ne regrette pas d'avoir fait la sourde oreille le panorama au sommet est somptueux.

 DSC_2556DSC_2543Et nous voici au retour près à entamer une soirée au William Thorton. Trop marrant. Les

dinghy s'agglutinent autour d'un dock flottant. Les moteurs du bateau tournent pour fabriquer l'énergie nécessaire aux fournaux, à la musique, aux lumières. Ca fume, ça pue, c'est plein de marins, de marines aussi. Je fais la connaissance de coéquipières sur un cata. Toute l'équipe a des lunettes de soleil genre : palmier ou menottes, ou verres à pied. Bref, on danse n'importe comment, on rigole bien. On boit des frozen margaritas, on va manger une très bonne dorade grillée avant d'y retourner. Très bonne soirée...

Le lendemain nous partons plonger sur le site des Indians. Très beau, coraux exceptionnels et poissons en abondance. Je nage vers Pelican (histoire de dire que j'y suis allée). On va à Soldier pour dormir. C'est là qu'on apprend que le chinois est vraiment chinois car il vient nous réclamer 30 dollars pour la nuit. Le monde est cruel. On a vraiment des scrupules à "mettre la pioche" car les fonds de coraux sont exceptionnels avec une faune incroyable. Les poissons n'ont pas peur car ils ne sont pas chassés et on nage vraiment au milieu de bancs de chirurgiens bleu fluo ou de carangues. Quelques barracudas nous regardent du coin de l'oeil, mais restent placides.

Norman est une île aux eaux turquoises. Mais la suite nous apprendra qu'elles ont toutes des eaux turquoises...

 

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22 avril 2014

Les Iles Vierges Virgin Gorda The Baths et Peter Island

DSC_2400 Necker Island: l’incroyable propriété de Richard Branson aux CaraïbesOn quitte le mouillage d'Eustatia face à Necker île de Richard Branson, pour nous rendre à Spanish town. C'est une marina mais nous restons à l'extérieur avec les ferry, les bateaux un peu olé olé. C'est très rouleur presque intenable. Nous descendons "Ti JeF" le dinghy pour nous rendre à terre faire la clearance. Tout va bien on se déleste des poubelles et de 20 dollars pour les formalités. On reste un peu dans les boutiques et bars de la marina en attendant que les batterie d'appareils photos et ordi ne se chargent. On prend un verre dans un bar à proximité d'une prise de courant et le tour est joué. On décide de s'offrir un plat : barbecue pour moi (beurk vraiment goût de frigo). Ils seront pardonnés car ils font de bonnes frozen margarita.

DSC_2419On retourne au bateau et on part vers les Baths : on nous en a parlé, j'en ai rêvé en lisant depuis plusieurs années la bible antillaise du marin LE "Patuelli". On arrive vers 16h30 on prend une bouée car l'ancrage est interdit, c'est un site naturel protégé. Pendant que je cherche palmes masques et tuba, Bernard nous descend l'échelle et voilà les gardiens du site qui arrivent en dinghy : 6 dollars par personne. Vue l'heure tardive, ils nous rappellent qu'il est interdit de rester plus de 90mn et d'y passer la nuit. On part vite à la nage pour profiter du jour restant. On croise des américains assez empotés mais ça va ils ne sont que 4 on arrive à les dépasser. On regrette de n'avoir pas pensé à l'appareil photo. C'est fantastique. Un entassement de grosses pierres (énormes) certaines comme des petites maisons, des piscines naturelles d'eau turquoise verte mais nous y reviendrons avec l'appareil. Il n'y a pratiquement personne car il est indiqué clairement qu'il est interdit de visiter les "caves" après 16h30. Bien sûr on peut venir à ces "grottes" depuis la terre en taxi ou mini bus bizarre pour touristes.  Nous allons jusqu'à la plage et rebroussons chemin pour rentrer au bateau. Plus un seul bateau, les DSC_2433gardiens veillent. On s'éloigne et trouvons à 50mètres de là des bouées de la réserve sur lesquels sont amarrés d'autres voiliers. On fait pareil. Ca roule vraiment jusqu'à minuit après ça se calme. Le petit déjeuner dans cet endroit merveilleux durera jusqu'à l'arrivée des visiteurs des Baths. Nous partons donc vers Salt. Nous avons choisi de faire une île sur deux à l'aller et inversement au retour. On passe Fallen Jerusalem qui est encore plus impressionnante avec sa petite plage entourée de blocs de granit, passons Ginger, pour arriver à Salt Island. Le paysage est vraiment époustouflant. Je m'attendais à des îles coralliennes car bien sûr on montre toujours les photos des plages de sable blanc avec cocotiers et petits bars de plage mais ce sont toutes des îles volcaniques sur lesquels sont venus les coraux et coquillages. Il y a donc de gros rochers noirs très découpés qui entourent de leurs bras protecteurs de petites plages adorables. Nous vivons pourtant face à la mer avec une plage de cocotier devant la maison. Il peut se passer des années on ne sera pas blasés.

SALT ISLAND est l'archétype de ces îles que j'adore : des rochers noirs, une plage blanche abritée, des cocotiers, des petites cases de pêcheurs ouvertes et à l'intérieur deux marais salants. Nous décidons d'y passer la nuit et nous nous promenons le lendemain sur la colline pour faire des photos depuis le haut.

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 On va prendre ensuite une bouée sur l'épave du RMS Rhone. C'est très venteux, très rouleur avec un gros courant et des voiliers et cata de location qui semblent faire un peu n'importe quoi. Je ne trouve que l'étrave du bateau et une ancre. Je décide d'y revenir le lendemain matin il y aura moins de vent. Le lendemain nous sommes seuls avec des allemands. Je leur demande s'ils savent où se trouve l'épave "non, on voulait vous demander". Je regarde sur le GPS et arrive à peu près à localiser, je leur indique. Ils ont des bouteilles et des combi mais ils m'attendent (maillot masque et tuba). J'arrive à trouver l'épave et c'est vraiment très impressionnant.

Je suis très mal à l'aise avec cette épave, elle est par 16mètres de fond mais je n'aime pas du tout. Je dis aux allemands que je rentre après 1/4 d'heure. Bernard me trouve mal car je suis très pâle, je lui explique que j'ai eu vraiment une sensation extrêment pénible. On dirait une cage thoracique cette épave. Je n'avais rien lu sur le naufrage, j'apprends par les lectures (Virlogeux, Patuelli et Lonely Planet) qu'il y a eu entre 225 et 350 morts. La date aussi varie : Août pour Virlogeux et 29 octobre 1867 pour Patuelli. On va changer d'île !!! 

15 avril 2014

BVI 1ere semaine

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Nous décidons de partir en voyage aux BVI British Virgin Island (prononcer bivihaille). Première étape et non des moindres : partir, mettre tout au point au magasin, à la maison avec les québecois (adorables), au bungalove, donc au lieu de partir le dimanche 10mars on part le... jeudi 13 (il ne faut jamais partir un vendredi). Ce qui nous a vraiment retardé c'est l'éolienne qui devait être livrée la semaine avant notre départ mais qui au lieu d'arriver par chronopost, est arrivée par la poste...

iles_vierges_052Départ le matin vers Antigua, très bon bord vers Petite Terre et virement de bord entre la Désirade et la Pointe des Chateaux pour nous diriger droit devant vers English Harbour. Bien sûr les déventes et refusantes nous font arriver la nuit. Heureusement on connaît bien le mouillage mais il y a quand même beaucoup de monde. On se trouve une petite place et on s'endort paisiblement. Demain Saint Martin. Jolis petits nuages typiques de la période des alizés.

Quand on ne passe qu'une nuit comme ça on n'est pas obligés de faire la clearance, on doit juste hisser le pavillon Q qui veut dire aux autorités qu'on n'a pas fait la douane mais qu'elles peuvent venir à leur convenance. C'est un pavillon jaune qu'on hisse sur tribord.

 

DSC_3098Départ le vendredi matin assez tôt pour Saint Martin. On passe devant Montserrat. Refusantes (le vent nous fait abattre c'est à dire qu'on fait du près qui ne va pas sur le bon cap), puis 5 à 10 noeuds de vent, on sait ce que cela veut dire : on va changer de trajectoire. on se dirige vers Saint Kitts. On a prévu de passer les Narrows entre Saint Kitts et Nevis. Bien sûr arrivée là encore de nuit. On se trouve une place hyper rouleuse (houle qui vient du côté perpendiculaire au vent et le bateau qui roule d'un bord à l'autre) mais on n'a pas de problèmes autres que le déplacement dans le bateau, on arrive à dormir en se coinçant sur le côté avec une jambe repliée et le bras en appui devant pour éviter de bouger d'un côté à l'autre du matelas. Ca vient vite instinctif ce genre de position sinon, on ne dort pas. On n'a pas pu aller mouiller plus loin dans la baie car il n'y a pas assez de fond. Et il fait nuit.

 

DSC_2342Le samedi matin les pêcheurs nous donnent l'occasion d'une jolie photo et on décide de visiter Basse Terre de Saint Kitts et nous voilà à tirer des bords magnifiques dans la baie qui est protégée de la houle. On s'amuse bien. Il y a un paquebot qui est arrivé. On admire l'organisation du débarquement des passagers. Comme le bateau est à l'ancre, les chaloupes servent à ça. Une chaloupe s'approche de la passerelle en bas du paquebot, charge ses passagers, on pense qu'ils ont des gilets de sauvetage, se dirige vers le quai de débarquement mais attend que le bateau précédent ait quitté le quai pour s'approcher. Comme il y a 5 ou 6 bateaux on a l'impression d'un ballet aquatique. Nous débarquons sur un quai moins prestigieux trimbalons discrètement nos poubelles. Les croisiéristes ont un tapis, une tonnelle, des boissons fraîches et chaudes pour se requinquer de leurs 500 mètres de traversée, et sont dispatchés suivant les excursions. On passe hors zone douanière les doigts dans le nez avec le flot et arrivons à Basse Terre... enfin plutôt à ce qui a été construit depuis des années pour accueillir les paquebots. On a besoin de dollars, car nous n'avons pas pu faire de change et les

iles_vierges_078banques sont fermées. Tout simplement je vais au casino tirer mes dollars au distributeur à l'intérieur il est 11h mais il y a déjà une foule de joueur devant les machines à sous. On part à la recherche des douaniers. On en trouve un sympa qui écoute du "jump up" et il nous envoie à un autre endroit pour l'immigration. Bureau vide évidemment, on doit revenir, on part boire un verre et on y revient. En chemin on veut me faire acheter des petits singes verts (habillés avec en plus une micro couche) et un taxi nous propose une balade vers la plage devant notre refus il veut nous balader tous les deux pour 2 heures et 30 dollars chacun. Non merci. On sort de cet endroit plein de casinos, boutiques souvenirs, restaurants à l'américaine pour entrer dans la vraie ville. C'est la Caraïbe comme on l'aime. On a la bonne idée d'entrer dans un petit supermarché on achète un plat cuisiné de légumes miam super bon et on se balade dans les allées. Bernard me fait remarquer qu'on apprend plus sur la vie des locaux dans un endroit pareil que celui d'ou on sort.

On décide d'aller mouiller dans une autre baie. Il y a un super vent et on tire des bords dans cette baie sans houle ni clapot. Un vrai délice. Mouillage difficile car plein de gros cailloux qu'on voit nous menacer pas trop loin de la surface. On change de place. On voit le Ti Biru, un Sun Magic 44 qu'on avait faillit acheter à Basse Terre. Il nous paraît assez abîmé, plus de grand voile, un génois, une annexe crevée mais habité. On repart le lendemain matin vers, saint Martin.

DSC_2335On pêche un thon 2kg. On passe devant Statia et Saba et Saint Barth. On arrive à saint Martin (Marteen) puisque du côté hollandais de jour !!! yeah. On a décidé de monter l'éolienne car on veut du courant pour charger les batteries. On met un temps fou car la notice a les pages mélangées (si si). On ne s'en rendra compte que le lendemain matin une fois le montage fait et défait et refait (etc). Ce qui nous a fait bien rire c'est le montage du cache. Comme les pales font du bruit si on laisse des turbulences entrer on a beau essayer de mettre ce cache (avec les lampes de poche car la nuit est tombée) on n'y arrive pas. On se rend compte que les pales sont montées à l'envers. On redémonte et en une fraction de seconde le cache se met en place !!!! Bernard veut mettre l'éolienne en place (nuit noire) et je le persuade qu'on est pas pressés. Elle pèse quand même 15 kg et il faut l'installer au bout d'un tube qui fait deux mètres et glisser les cables à l'intérieur dudit tube sans les coincer et surtout elle n'est pas donnée et si elle tombe à l'eau, c'est perdu. OUF ça attend demain.

iles_vierges_068Le lundi, on utilise la balancine pour hisser l'éolienne et hop tout est en place. Et ça marche !!!! on est ravis. On part sur Marigot, on fait des courses, on se balade, on va chez Budget Marine. Je regarde un gilet de sauvetage très fin et très léger qui se gonfle et qu'on peut porter en permanence sans être gené. Bernard n'est pas convaincu, je repose le gilet. On s'en rappellera dans quelques semaines.

Puis départ pour Virgin Gorda. Départ le matin 5h pour une grande navigation. Vent d'est donc vent arrière. Je mets les voiles en ciseaux (allure difficile à tenir mais que j'aime pour la performance à la barre), et en plus sans tangon de génois. On fera comme ça toute la navigation puisque nous voulons arriver le plus tôt possible. Un autre bateau nous accompagne voiles en ciseau génois tangonné. Bernard s'exerce puis se perfectionne puis se prend au plaisir du vent arrière. On voit les îles se dessiner au loin puis plus précisément. Nous avons acheté un petit GPS de poche écran microscopique mais très puissant et très intelligent. Seulement je ne le connais pas et c'est un apprentissage instinctif puisque pas de notice (il faut la télécharger). On arrive à Necker pour mouiller mais le vent est fort et le mouillage ne tient pas. On décide d'aller sur Eustatia. On est aux Iles Vierges Britanniques !!

19 juin 2013

Rematage

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 Le jour J est enfin arrivé ! Nous avons du attendre le mardi matin pour enfin entendre le doux bruit de la grue "bib bib bib" en manoeuvre. Le week end de Paques est enfin terminé. Tout est là, tout est prêt, Gros JeF avance doucement au niveau de la grue, le mât est amené, doucement descendu, inséré impeccablement dans l'ambase, les gréeurs s'appliquent et Gros JeF accepte avec bonheur sa nouvelle condition de VRAI voilier.

J'applaudis, j'en perds mon appareil photo qui tombe lourdement sur le sol, le zoom ne s'en remettra pas, il reste bloqué en 200 mm. Une goutte d'huile entre les bagues m'indique qu'il n'y a pas de doute, pas d'espoir.  

DSC_1011DSC_1054Pataras, haubans, galaubans, ridoires etc tout est neuf. L'étai ayant été changé il y a un an nous avons juste un problème persistant avec notre enrouleur de génois. On

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va attendre un peu la caisse est vide.

 

 

 

DSC_0985DSC_1000Enfin tout est prêt, nous revenons sur le quai qui nous accueille depuis 10 jours maintenant, rangeons le pont pour hisser les voiles. Le vent est calme et Benoît, le maître voilier vient à bord pour installer le génois et la grand voile. Ca fait bizarre aussi de déléguer toutes ce tâches à des spécialistes nous qui faisont absolument tout depuis des années. Mais il faut reconnaître que nous n'aurions pas pu faire tous seuls ce travail. Pendant les 15 jours précédents le dématage, je me refaisais le film de toutes les manoeuvres à effectuer : dévisser les ridoires, démonter l'étai, le pataras, utiliser les drisses pour que le mat tienne quand même, dévisser l'ambase, puis sortir le mat. Ce que je craignais le plus : renforcer le pont. Le voilier étant resté quelques jours sous l'eau après le cyclone Luis, chaque pièce en bois qui est restée insérée entre deux couches de résine a pourri. Nous l'avions vu avec les varangues, le pont n'y a pas  échappé.

Nous sommes partis dormir à Ilet Cochon car la nuit est tombée.

17 juin 2013

Dematage

Voici un an sans donner de nouvelles et pourtant !

Nous profitions bien de notre Gros JeF et avions même décidé que c'était un bon voilier. Bien sûr on avait beau border les écoutes à fond, on ne planait que quand la mer était plate et le vent 20 à 25 noeuds. Jusqu'au jour où en allant pour faire le tour de Petite Terre (la houle étant orientée nord on ne pouvait prendre la passe) on se prend un casier dans l'hélice. Impossible d'enrouler la grand voile et le bateau qui se met dos au vent, retenu par le casier, une mer forte... Je plonge pour voir et je vois une bouée carrément dans l'hélice. Nous sommes restés une bonne heure à essayer de nous dépétrer et on a fini par prendre un grand couteau et couper le bout. Désolés pour le pêcheur qui n'y est pour rien (sauf d'avoir mis des bouées qui ne se voient pas). Là on prend conscience que la nuit, ça aurait été une autre affaire...

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Décision finale est prise, on change le gréement pour avoir une voile NORMALE, lattée, full batten tant qu'à faire et plus cette horreur sans nom (si si : grand voile à enrouleur). Il faut trouver un mat ! Le mât du Sun Odyssey du début du blog n'étant plus disponible, on se renseigne sur St Martin etc... pour finir par demander un devis sur place pour une modification de notre mât, puis un autre devis pour faire venir un mât neuf. Bernard prend contact avec Zspar qui fabrique pour Jeanneau et décision prise d'acheter à La Rochelle et faire venir le mât en 2 parties qui seront manchonnées. La longueur totale étant de 15.35. Le devis d'un mât neuf avec le transport, dédouanement et installation par une équipe de choc revenant à la moitié des devis de modification ou d'achat sur place. Tout ceci est

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vrai bien sûr et nous repartons sur une base de gréement neuf ce qui est très appréciable pour le projet futur de navigation à long terme...

Rendez vous pris avec Cécé et Alex pour démâtage remâtage en soi-disant 5 jours.

Nous avons donc mené notre Gros JeF à la Marina de Pointe à Pitre, avons prévu la grue pour le démâtage, le timing semble bon. Le mât arrive comme prévu mais le camion ne peut entrer dans la Marina. Il faut donc gruter le mât pour le faire passer par dessus la palissade... Nous ne passons pas inaperçus des gréeurs fantaisistes à l'origine

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DSC_1023des devis du même nom...

 Voici le déballage en cours, tout y est, il est beau, il est neuf, il est surtout enfin là !

 

Commence alors le ballet des gréeurs il faut : tout démonter, étai, bas étai, pataras, haubans, galaubans, tout dévisser au pied du mât, amener le bateau près de la grue, "cravater" le mât et enfin, mettre Gros JeF tout nu ! Alex monte et descend du mât une bonne dizaine de fois.

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Déposer l'ancien mât à côté du nouveau et tout démonter de l'ancien pour habiller le nouveau. Bref, la pluie s'en mêlant, la chaleur devient insupportable à la marina de Pointe à Pitre. Après le reportage photo, que voulez vous je me fais ch... sur ce chantier 3 hommes ça suffit il n'ont pas besoin de moi. Je prends 2/3 mesures et cours chez "Marina confection" faire du shopping avant que tout ne soit fermé pour le week end de Pâques qui commence le jeudi soir pour finir le mardi matin. J'achète 12 mètres de dralon bordeau, 5 mètres de zip ouvrable et des joncs en fibre de verre pour confectionner un lazy bag qui recevra la voile quand nous rentrons au mouillage. Singer est là à poste dans le cockpit et je me lance.

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Bernard s'attaque à un gros morceau : refaire la partie du pont sous l'embase qui est pourrie (enfin la moitié). Il fait comme il sait faire : disqueuse et hop, je te fais un trou de 30x50 !Tiens, je vois l'intérieur à travers ! Une "rustine" de contreplaqué marine et 16 couches de fibre de verre avec résine plus tard (laisser sécher 3 heures entre chaque couche) il se lève la nuit... Nous sommes dans un relatif confort, on a l'eau et l'électricité. Les snacks et petits restos du coin.

 Tout roule pas mal du tout : pendant que Bernard refait la partie sous l'embase du mât, Alex et Cécé ont mis côte à côte les deux mâts et entament le transfert de TOUT sur le nouveau. Discrètement je suis allée mesurer le nouveau : il

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fait la même taille : ouf car nous avons déjà les nouvelles voiles. Elles ont été fabriquées en Afrique du Sud chez North Sail et elles ont été envoyées à Antigua. Nous sommes allés les chercher mais sans avoir la certitude que les tailles étaient les bonnes. North sont très bons en fabrication de voiles, il aurait été étonnant que ça n'aille pas... Petit clin d'oeil, le pavillon belge qui était en piteux état a été noyé dans une des couches de l'embase... C'était ça ou un louis d'or, on ne sait plus ce qu'on a fait de nos louis d'or, donc on l'a remplacé par le pavillon. 

Le résultat est à la hauteur : beau et solide (juste quelques tâches de résine pour prouver que "je l'ai fait moi même".

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10 juin 2012

Varangues terminées

Le problème est réparé un de plus et nous commençons à voir le bout de nos galères. Le navire vogue, le gréement est au point après qu'on ait relaché un peu les haubans et repris du pataras, il nous fait du 7 noeuds pépère avec 12 à 15 noeuds de vent ce qui ma foi est très encourageant. On peste encore sur la voile à enrouleur mais ne sommes pas obtus non plus, nous allons naviguer ainsi jusqu'à ce que la grand voile n'en puisse plus et nous ferons le choix au moment de la changer sur du traditionnel gréement à affaler ou garder le système à enrouleur. On lit les forums qui semblent dire que les voiles à enrouleur ne sont pas si mal que ça.

Bernard a commandé un frigo trimix : 220v 12v et gaz. Nous avons déjà une glacière comme ça et qui nous convient bien, nous sommes conscients des dangers du gaz à bord mais à partir du moment où nous avons une gazinière et que nous gérons bien les aléas et le danger on pense que loin de tout c'est bien. Nous allons donc faire notre premier "écart" sur le Gros JeF et découper la cloison de la glacière existante et y installer le frigo. En fait ça passe très bien l'ancienne cloison ayant été découpée avec soin, on a pu réutiliser les anciennes parties en bois et cela va assez bien. On est contraints de sangler le frigo pour la navigation.

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Voilier Gros JeF : ses voyages dans les Antilles
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